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  • Photo du rédacteurLaure Gombault romancière

" Journée de l'autoédition" sur Twitter. 5 acteurs de l'autoédition répondent à mes questions.

La communauté des auteurs auto édités dont je fais partie est très active sur Twitter. Le 21 avril 2021, nous célébrons la première édition de la Journée de l’autoédition. Coralie Raphaël, autrice et blogueuse https://coralieraphael.com/journee-de-lauto-edition/ est à l'initiative de ce coup de projecteur sur les acteurs de l'autoédition. De même, la chroniqueuse Catherine Perrin organise à cette occasion le prix des chroniqueurs https://dequoilire.com/prix-des-chroniqueurs/ après trois présélections successives parmi des romans indépendants chroniqués en 2020. Ce prix sera décerné à l'occasion de cette journée.

De nombreux auteurs et créateurs indépendants proposent et/ou valorisent des productions de grande qualité en y mettant tout leur cœur et leur savoir-faire. Mais beaucoup restent méconnus. La Journée de l’autoédition est l'occasion de les mettre en avant. Je souhaitais participer à ma façon à célébrer le monde de l'autoédition à travers des interviews. Ils sont auteurs, chroniqueuse, correctrice, coach en écriture ou lectrice, de belles rencontres que je vis grâce à eux sur Twitter. Tous m’ont soutenue dans mon parcours d’autrice autoéditée et je les en remercie ainsi que les autres membres de ma twiliste.

Je vous propose de découvrir ici leurs parcours et leur expérience de l'autoédition :


Catherine Perrin, chroniqueuse littéraire sur Twitter @cath_perrin


Bonjour Catherine, est-ce que tu pourrais te présenter et présenter ton parcours de chroniqueuse littéraire ?

J’ai toujours beaucoup lu, sans pourtant penser à en faire mon métier. Lorsque Internet est apparu, je me suis tout de suite passionnée pour ce nouveau média et très vite, j’ai créé un site où je partageais mes lectures. Les blogs n’existaient pas. Pas beaucoup de concurrence, mais pas beaucoup d’internautes non plus. J’ai ensuite été rattrapée par ma vie professionnelle — un directeur financier travaille beaucoup — et j’ai laissé tomber. Aujourd’hui, j’ai du temps. Après quelques semaines de procrastination, je me suis finalement lancée et le résultat a dépassé mes espérances.

Tu as choisi de mettre en lumière des auteurs édités, mais aussi des auteurs autoédités, pourquoi ?

Lorsque j’ai créé mon blog, je ne lisais que des écrivains que je trouvais en librairie. Le premier livre autoédité que j’ai lu (Avouez que vous n’êtes pas normale de Peggy-Laure Bernard) a été un coup de cœur. Ensuite, j’en ai lu d’autres : certains me sont tombés des mains, d’autres m’ont plu et j’ai eu un autre coup de cœur (Le ventre de Vénus). J’aime la fraîcheur des histoires, souvent originales et rarement coincées entre une ligne éditoriale et les sujets à la mode. Et puis j’ai réalisé que les auteurs autoédités peinaient à sortir du milieu de l’autoédition (auteurs, chroniqueurs, etc.). J’ai donc décidé de réserver une place aux livres autoédités que j’apprécie, mais de les traiter comme ceux qu’on trouve en librairie. C’est pour ça que je les achète dans la majorité des cas, ce qui me permet d’en parler… ou pas ! Les visiteurs venus pour un titre connu s’attardent sur d’autres chroniques, dont celles des livres autoédités. C’est une grande fierté.

Peux-tu nous faire ton retour d’expérience sur le prix des chroniqueurs ?

Le prix est en cours à l’heure où j’écris ces lignes, trop tôt pour en faire un bilan. Je suis très heureuse, néanmoins de participer à ce prix. Nous sommes onze jurés avec des goûts différents, comme en témoignent les vingt et un ouvrages sélectionnés. J’ai rencontré de belles personnes avec qui je travaille en équipe, lu des livres que je n’aurais jamais lus ni chroniqués, et, je l’espère, donné plus de visibilité à des œuvres que j’aime.


Retrouver les chroniques de Catherine Perrin : https://dequoilire.com



Cécile Vilain, correctrice sur Twitter @VilainCecile


Bonjour Cécile, est-ce que tu pourrais te présenter et présenter ton parcours de correctrice ?

Bonjour, Laure, je m'appelle Cécile Vilain, j'ai quarante ans, je suis pacsée, j'ai deux enfants et je vis dans le Loiret. Voilà pour la présentation formelle. Concernant mon parcours de correctrice, je le définirais comme atypique. C'est d'ailleurs plus un parcours de vie. Je suis passionnée de lecture depuis toute petite, ma matière de prédilection à l'école était bien évidemment le français. Mais c'est vers des études de langue (LLCE espagnol) que je me suis dirigée dans le but de devenir professeur des écoles. (À l'époque, il fallait une licence de « n'importe quoi » pour pouvoir intégrer l'IUFM et il n'y avait pas de licence spécifique.) En parallèle, je donnais des cours de gymnastique rythmique, ma deuxième passion et sport que je pratiquais depuis mes huit ans. Au milieu de ma dernière année universitaire, j'ai tout laissé tomber et je me suis lancée dans un brevet d'État d'éducateur sportif. C'est ce que j'appelle « mon premier virage à 180° ». J'ai donc évolué dans le milieu sportif en tant qu'entraîneur et juge en gymnastique rythmique pendant vingt ans. À l'aube de mes quarante ans (crise de la quarantaine, peut-être…), des envies de changement se sont imposées à moi (un rythme de travail différent qui me permettrait de profiter un peu plus de ma famille, apprendre de nouvelles choses, évoluer dans un autre univers), je suis alors retournée vers mes premières amours : les livres et la langue française. J'ai donc troqué ma casquette d'entraîneur/juge qui traque les erreurs d'exécution pour une casquette de correctrice qui traque les erreurs de langue. C'est ce que j'appelle « mon second virage à 180° ». J'ai donc suivi la formation de lecteur-correcteur avec le CEC (Centre d'écriture et de communication), puis, avec ma certification en poche, j'ai créé mon autoentreprise de correction. Et parce qu'on a jamais fini d'apprendre, je viens d'achever une formation spécifiquement orientée sur la réécriture (toujours avec le CEC). Pendant mes vingt années dans le milieu sportif, j'étais intervenue sur des corrections de brochures techniques, d'examens de juge ainsi que des rapports de stage et mémoires de gymnastes qui, à leur tour, ont passé leur diplôme d'entraîneur. Ce dernier point est très important pour moi parce que, au-delà de la correction, la notion de transmission est primordiale. Depuis, j'ai travaillé en collaboration avec plusieurs maisons d'éditions, sur tout type de manuscrits (essais littéraires, guides de vulgarisation scientifique, romans, témoignages, biographies, etc.), et des auteurs en autoédition, comme toi, Laure. Et c'est la branche que je préfère parce que je peux échanger directement avec l'auteur, la notion de transmission prend alors tout son sens.

En quoi ton accompagnement peut-il aider des auteurs autoédités ?

Je ne suis pas auteur et j'admire les personnes capables de se mettre à nu à travers les mots. Mais le monde du livre est une jungle, et l'autoédition, même si elle peut paraître simple au premier abord, est un parcours difficile lorsqu'un auteur veut vivre un minimum de sa plume. C'est un secteur peu reconnu tant par les professionnels que par le grand public. (Moi-même, je ne connaissais pas l'autoédition, je l'ai découverte grâce à Twitter… en 2020 ! Oui, je sais, j'ai eu du mal à me « mettre » aux réseaux sociaux… Ancienne génération.) L'auteur qui s'autoédite est seul avec ses connaissances, il n'y a pas de comité de lecture ou autre pour intervenir sur son manuscrit, et c'est pour cela que l'on trouve de tout dans l'autoédition : des livres mal écrits et bourrés de fautes comme des livres qui sont de vraies perles. Or, si un auteur autoédité souhaite pouvoir être pris au sérieux et faire parler de lui, il lui faut, selon moi, un livre irréprochable : une mise en page professionnelle, un livre sans fautes et bien écrit, une structure bien huilée. Alors, si je peux apporter ma petite pierre à l'édifice et contribuer à l'émergence d'un auteur, c'est avec plaisir et humilité que je transmets mes connaissances. D'ailleurs, j'aime accompagner mes corrections d'un commentaire explicatif parce que corriger est une chose, mais expliquer pour quelle raison j'ai apporté telle ou telle correction en est une autre. Cela permet à l'auteur de comprendre et d'intégrer ce point (grammatical, orthographique, typographique ou syntaxique) pour ses futurs écrits. Le deuxième problème que rencontre un auteur en autoédition, c'est le financement. Dans une maison d'édition (à compte d'éditeur), tout est pris en charge par la maison elle-même (relecture, correction, mise en page, etc.). Mais un auteur autoédité doit financer lui-même les services annexes. Par conséquent, j'applique un tarif préférentiel pour les auteurs en autoédition. Enfin, je n'hésite pas à laisser des commentaires de lecture et à promouvoir les œuvres des auteurs, que ce soit ceux que j'ai lus ou ceux avec qui j'ai eu la chance de collaborer. Comment peut-on te contacter ?

Chers auteurs, si vous souhaitez en savoir plus sur mes services de correction, je vous invite à vous rendre sur mon site professionnel : www.plumerouge.e-monsite.com

Vous pouvez me contacter directement sur la page « Contactez-moi » du site ou sur les réseaux sociaux. N'hésitez pas à me suivre sur Twitter @VilainCecile

Au plaisir de vous lire.


Brochure Plume rouge
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Julien Paschetta, auteur et co-créateur de Cosmovers

sur Twitter @JulienPaschetta


Bonjour, Julien, quel est ton parcours d’auteur autoédité ?

Au lieu de dire mon parcours, je vais plutôt parler de « notre » parcours. En effet, notre premier roman « Cosmovers - Le Soulèvement de l’Ombre » est le fruit d’une écriture à quatre mains. Mon ami, Sébastien Dennaud, et moi-même avons créé cet univers de science-fiction depuis 2008. Malgré le travail, les études et la vie en elle-même, tout ce temps passé nous a permis de construire notre œuvre. Convaincus du fort potentiel de notre création, nous avions démarché des maisons d’édition afin de publier ce roman. Face à leurs refus, mais toujours motivés, nous avons choisi la voie de l’autoédition et sommes passés par Librinova. Nous avons mis en place une cagnotte, et au bout d’un an, en 2020, nous avons pu souscrire à l’offre qui nous permettrait de mener ce projet à terme.

Quels avantages et inconvénients retires-tu de cette expérience ?

Pour ma part, j’ai été globalement satisfait de mon expérience avec Librinova. L’équipe est bienveillante, professionnelle, pleine de bons conseils et à l’écoute. Chacun aime travailler avec les auteurs, et ça se ressent.

Cependant, j’ai parfois noté un manque de vigilance quant au fait que nous étions deux auteurs, et non un seul, ce qui a donné lieu à des petits couacs durant certaines étapes vers la publication. Ce n’est rien de méchant en soi, et j’insiste vraiment sur ce point, car j’imagine le travail colossal que cette structure fournit au quotidien pour les auteurs qui choisissent l’autoédition. En revanche, j’ai l’impression que cela traduit (malgré eux évidemment) un manque d’inclusion de l’écriture à quatre mains dans la grande communauté des écrivains, et ce qui est symptomatique selon moi, c’est que les modes de connexion, d’inscription et de dépôt de manuscrit sur Librinova ne permettent pas d’aligner deux noms d’auteur, mais rien qu’un seul.

Autre chose aussi, je trouve que lorsqu’on investit autant dans l’autoédition, le minimum serait de pouvoir consulter le nombre de ventes gratuitement par exemple. Or, ce n’est plus le cas au bout d’un certain temps.

On peut avoir l’impression que je râle si on me lit, mais pas du tout !

Je suis ravi des services de Librinova qui nous ont bien aidés à nous mettre en selle, et c’est avec plaisir que je retenterai l’expérience avec cette plateforme aux côtés de Sébastien.

Retenter l’expérience… Avec la suite de Cosmovers ?

Ma foi, pourquoi pas !

La suite est prête et suivra les étapes de relecture nécessaire avant publication. Mais pour quand ? Je l’ignore encore ! Pour le moment, nous laissons ce premier roman faire sa route…

Le « Soulèvement de l’Ombre » a été écrit comme une histoire qui se suffit à elle-même, mais avec une fin potentiellement ouverte au cas où. Nous ne voulions pas que les maisons d’édition, en voyant notre lettre jointe au manuscrit, se disent avec dépit : « oh zut, encore une saga… ». Et avec raison. Une saga est un investissement conséquent pour une maison d’édition traditionnelle, donc il nous avait paru judicieux d’écrire ce roman en envisageant toutes les possibilités. Le tout en posant les pierres angulaires de notre univers et en racontant une histoire… À bien des égards, ce roman a été un sacré défi à relever !

Quelle est l’étape d’écriture qui a le plus exigé de vous deux ?

Sans hésiter, je dirais la relecture… Ou plutôt les relectures !

Au fur et à mesure que les années passent, on est tenté de retoucher ce qui a été fait, et c’est normal parce que l’écriture évolue. Mais nous avons vite senti qu’on ne pouvait pas donner plus que ce qu’on avait déjà consacré à cette œuvre. Dans notre esprit, elle était terminée, et faire une énième relecture en étant dans ce mode de pensée peut s’avérer problématique. En tout cas, l’écriture de ce premier roman a été formatrice à tous les niveaux, c’est certain.

C’est un univers important pour toi et Sébastien, à tel point que vous avez créé un site pour en parler…

Tout à fait !

Le site est tout récent, mais son idée est un peu plus ancienne. Nous pensions que sa conception nous prendrait énormément de temps, que cela nécessitait des compétences que nous n’avions pas, et que cela empiéterait sur l’écriture, mais finalement, nous sommes allés très vite grâce à Wix. Et tout le contenu sur notre univers existait déjà, donc ça a accéléré le processus.

En fait, deux facteurs nous ont résolument motivés pour le faire. Le premier, c’est que nous avions besoin que les personnes intéressées par l’imaginaire, ou simplement curieuses de ce que nous faisions puissent appréhender notre univers avant de se lancer dans la lecture du roman. Le deuxième, c’est en voyant les sites d’autres auteurs autoédités qu’on s’est dit que pour nous, ça nous serait que plus profitable pour véhiculer notre vision, notre création, nos idées.

Et un troisième facteur aussi, puisque votre site s’oriente doucement vers le blog.

Oui. Cet aspect est venu après la création du site.

Parler d’un univers qu’on a créé, c’est très bien. Mais parler des œuvres qui ont inspiré sa création l’est tout autant. Entre les livres, les séries TV, les films, la peinture, la sculpture, l’architecture, etc., il y a beaucoup de choses à dire. Cela nous permet de nous lâcher en parlant librement de nos centres d’intérêt et de nos réflexions, sans avoir de trame narrative à suivre. Et c’est rafraîchissant !

En plus de Cosmovers, tu as écrit « L’apocalypse des souffles d’azur », un recueil de poèmes. C’est radicalement différent de la science-fiction. Que peux-tu me dire sur la conception de ce recueil et cette inclination pour la poésie ?

Les poèmes de ce recueil ont été conçus début 2020, à la fois avant et pendant le premier confinement. C’est pendant ce confinement que je l’ai publié chez Librinova afin de voir comment la publication se passait chez eux avant que Sébastien et moi nous consacrions à Cosmovers. J’ai été pris d’un formidable élan créatif qui a surgi d’une envie profonde de m’exprimer en vers et de manière entêtante sur le plan linguistique. J’en ai également profité pour ajouter des poèmes que j’avais écrits quelques années plus tôt, et d’autres que j’ai écrits bien après la publication du recueil chez Librinova.

J’ai toujours eu un côté mystique, contemplatif et réceptif, nourri d’une volonté profonde de me rattacher à l’essence de la Nature. Je trouve que la poésie me permet de retranscrire certains messages qui émanent de moi, suivant l’instant, et d’autres qui me semblent parfois soufflés depuis un ailleurs imperceptible. Avec mon goût pour la matière ésotérique et occulte, cela donne une dimension mystérieuse aux vers que je souhaite écrire en les hissant au mieux vers des hauteurs linguistiques. Je souhaitais des quatrains pour l’occasion, à quelques exceptions près, car je sentais que plus c’était court et chargé, plus il y avait matière à décortiquer, et plus l’âme du lecteur pouvait « travailler » pour s’élever.

Il est l’heure de conclure cet échange passionnant. Où pouvons-nous te/vous suivre ?

Pour Cosmovers, voici le lien vers notre site.

Dans la section « livres » du site, vous trouverez le lien d’achat du « Soulèvement de l’Ombre » vers Amazon. Mais vu les débats que cette entreprise suscite actuellement, il est possible de le trouver sur les sites d’achat de Cultura, Fnac, Leclerc, Chapitre, Librinova, etc. Dans tous les cas, il est disponible en format papier et numérique.

Pour L’apocalypse des souffles d’azur, il est disponible uniquement en format numérique chez Librinova.

Vous pouvez également suivre notre activité sur Twitter, Facebook et Instagram (voir la section « contact » du site).

Merci beaucoup pour cet échange !


Cyril Destoky, auteur et coach en écriture Sur Twitter @cdestokyauteur

Bonjour Cyril, est-ce que tu pourrais te présenter et présenter ton parcours d'auteur et de coach littéraire ?

J'ai appris à écrire à la dure, à force d'essayer et de rater. Il m'a fallu dix ans pour trouver mon équilibre, et sept manuscrits complets jamais publiés (par exigence personnelle).

Au fil du temps, j'ai commencé à donner des conseils à des auteurs débutants pour leur éviter de tomber dans les mêmes pièges que moi. Je crois que ce qui leur a plu, c'est que je parlais de mon expérience, plutôt que de répéter ce qu'on trouve partout sur internet (et qui est parfois complètement faux, j'en sais quelque chose).

Et contre toute attente, ils étaient toujours plus nombreux à revenir vers moi pour me demander des conseils.

Avec le succès est venu le temps de prendre un pari fou : transformer ces conseils et cette expérience en accompagnement personnalisé, pour en vivre à 100 %. J'ai quitté mon boulot de traducteur littéraire et je me suis lancé. Aujourd'hui, je suis extrêmement fier d'avoir aidé des auteurs à publier leur premier roman et à réaliser leur plus grand rêve.

En quoi ton accompagnement peut-il aider des auteurs autoédités ?

La difficulté en autoédition, c'est qu'il faut tout faire tout seul. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle on a très mauvaise presse : les auteurs autoédités ont la réputation de ne pas avoir la même qualité que les auteurs publiés en maison d'édition, parce qu'il n'y a pas de relecture professionnelle.

C'est là que j'interviens.

Je propose un premier service : la bêta-lecture professionnelle. Mon objectif, c'est de vous aider à atteindre la même qualité qu'en maison d'édition, pour combattre à armes égales face à une concurrence plutôt féroce. Je dégage les faiblesses de votre manuscrit pour développer à fond le potentiel de votre texte et le pousser jusqu'à sa version la plus aboutie.

Ce que mes clients apprécient, c'est que je leur fais voir des choses qu'ils avaient totalement manquées, et ils me confient souvent qu'ils se demandent comment ils avaient pu laisser passer ça.

Le deuxième service s'adresse à ceux qui rencontrent des problèmes d'écriture : c'est le coaching individuel en visioconférence. Ça va de la difficulté à s'organiser, à la procrastination, en passant par la frustration de mal écrire, le manque de temps ou encore la page blanche et le manque de confiance. Je m'adapte au cas par cas. Je propose un premier entretien (15 min) gratuit, parce que les gens ont souvent peur du coaching, ils ne savent pas vraiment à quoi s'attendre. S'ils veulent aller plus loin on peut passer à des séances d'1 h-1 h 30, et là on voit rapidement des résultats.

Comment peut-on te contacter ?

Le plus simple, c'est via le formulaire de contact de mon site cyrildestokyauteur.com, mais je réponds aussi en message privé sur Instagram !


Céline Fiquet, lectrice sur Twitter @FiquetCeline


Bonjour Céline, peux-tu te présenter et nous dire ce que tu aimes lire ?

J’ai 50 ans, je suis née en Normandie, mais je vis en Bretagne depuis une vingtaine d’années. Je suis Responsable de Gestion Industrielle dans le domaine de l’électronique à applications aéronautiques et navales militaires… J’évolue donc dans un domaine assez éloigné des Lettres, cependant la littérature a toujours fait partie de ma vie. J’ai commencé à beaucoup lire dès que j’ai été en âge de lire, j’ai toujours » dévoré » : depuis l’enfance quand je termine un roman j’aime me plonger immédiatement dans une autre histoire.

Jusqu’à la trentaine je ne lisais que des Classiques, j’adore Balzac et Stendhal. Adolescente, j’ai aussi beaucoup lu du théâtre classique, notamment Racine, je lisais également de la poésie, en particulier Verlaine. Ma curiosité m’a aussi amenée à avoir une période B. Vian, une période Barjavel, quand j’aimais un auteur j’avais envie de lire un maximum de ses romans, puis je passais à un autre… Mon goût pour les classiques n’excluait pas un certain éclectisme… je pouvais lire tout ce qui me passait entre les mains, j’empruntais beaucoup de livres à la bibliothèque, j’aimais aussi acheter des vieux livres sur les marchés et sachant que j’aimais lire mes proches m’offraient aussi des livres.

J’ai découvert pendant mes études quelque uns des grands classiques de la littérature GB et US que j’ai eu plaisir à lire en anglais (J. Austen, O. Wilde, C. Dickens, J. Steinbeck,…). Une année d’études en Espagne m’a permis aussi de lire en espagnol (M. Delibes, G. Garcia Marques, I. Allende,…). La littérature ouvre l’esprit, mais je pense que « l’ouverture » dans nos lectures et une certaine forme de curiosité ne sont pas uniquement innées, ce sont des choses qui s’apprennent aussi pour peu que l’on ait l’envie d’apprendre.

J’ai découvert le Thriller, qui est devenu mon genre littéraire préféré au début des années 2000 (MH Clark, Patricia Cornwell, Patricia Mc Donald, Robin Cook, M. Walters, S. King, Harlan Coben,… et plus récemment Michel Bussi, Lisa Gardner,… j’avoue aimer particulièrement les auteurs anglo-saxons, mais il y a de plus en plus de très auteurs de thrillers français), c’est un genre que j’ai beaucoup lu pendant une vingtaine d’années en alternant avec un peu de » littérature blanche « de temps en temps, ce qui m’a permis de découvrir et d’aimer des auteurs comme C. R Zafon, K. Follett, V. Hislop… j’ai aussi depuis l’enfance une passion pour l’Égypte qui fait que j’ai lu un certain nombre des romans de C. Jacq. Je suis revenue plus massivement à la littérature blanche depuis le 1er confinement en mars 2020.

Aujourd’hui, je lis entre 2 et 3 romans par semaine (selon la taille du roman évidemment… j’avoue que j’ai tendance à fuir un peu les “pavés ‘, ma boulimie de lecture faisant que je préfère enchaîner rapidement les lectures !).

Comment as-tu découvert le monde de l'autoédition ? Qu'en penses-tu ? Quelle en est ton expérience ?

J’ai découvert le monde de l’Autoédition via Twitter. En mars 2020 j’avais appris que Stephan Cailleteau, un ancien camarade de collège et de lycée était sur le point de publier un roman (édition à compte d’auteur), je n’étais pas présente sur les RS et cela ne m’attirait pas du tout, je ne me suis abonnée à Twitter que pour encourager cet ancien copain de classe qui était présent sur ce RS. Pendant 2/3 mois je n’ai fait qu’observer et lire les échanges sans “tweeter”, c’est comme cela que j’ai découvert l’Æ. Je n’avais aucun a priori sur l’Æ, je ne pensais même pas qu’on y trouvait des romans de moindre qualité que ceux édités en ME comme beaucoup le pensent, pour moi c’était un mode d’édition “parallèle”, “indépendant” qui m’était totalement inconnu. Au travers des échanges sur Twitter j’ai découvert la difficulté des auteurs à se faire connaître, la solidarité qui règne entre auteurs, etc. cela m’a beaucoup intriguée. Je dois l’avouer, enfant je rêvais d’être » écrivain » même si ce rêve et l’envie d’écrire m’ont quittée depuis longtemps, j’ai été touchée par ces auteurs habités par l’envie d’être lus, ce rêve-là je pouvais le comprendre et j’ai eu envie de comprendre. J’ai commencé à lire des romans Æ dans le courant de l’été 2020, ma 1re lecture a été « Jef, ombre et lumière » de Guy Boisberranger puis j’ai enchaîné avec « L’homme du train » de Laure Gombault, « De circonstance » de Nicolas Vallier. Tout ce que j’ai lu était de grande qualité, je me suis prise au jeu au point de me dire que l’Æ méritait d’être lue et défendue, j’ai donc décidé, de façon quasi « militante » d’intercaler le plus régulièrement possible des Æ dans mes lectures d’ouvrages de ME qui restent cependant mes lectures principales. Chaque fois que je lis un Æ j’ai à cœur de déposer un commentaire sur Babelio et sur le site internet sur lequel j’ai acquis l’ouvrage, ce que je ne fais pas forcément pour les romans de ME que je lis. J’estime que cela fait partie du jeu et c’est aussi en cela que je revendique l’aspect » militant « de ma démarche : lire l’Æ c’est aussi la soutenir. Depuis l’été 2020, j’ai enchaîné les lectures et découvert de nombreux auteurs, je tiens à tous les citer (en espérant ne pas en oublier !) parce qu’ils le méritent : Angelo Casilli, Jean-Claude Michot, Sacha Stellie, Isabelle Morot-Sir, Alexandre Rabor, Marie Continanza, Delphine Lapaj, j’ai aussi dépassé les frontières de l’hexagone avec Vincent Brems, auteur belge qui vit en Allemagne et Oliver Krauq qui vit en Suisse…

Je lis actuellement “La petite Dame Sans” le recueil de nouvelles d’Alexandre Page.

Après avoir lu une bonne vingtaine de romans Æ en quelques mois, je peux affirmer que non seulement l’Æ regorge de talents, mais on y trouve aussi une diversité des genres propre à satisfaire des esprits curieux comme le mien : je n’ai pas hésité à aller vers des genres que je ne connaissais pas (ex : du Fantastique avec Oliver Krauq », du thriller horrifique avec Angelo Casilli, du surnaturel avec Marie Continanza) ou même aller vers des genres qui ne sont pas a priori ma “tasse de thé” comme la Romance par exemple, en me délectant de l’originalité et de la délicatesse de l’écriture de Sacha Stellie et Isabelle Morot-Sir notamment. Dans l’Æ je suis surtout en quête de singularité aussi bien dans le style que dans les intrigues, pour moi le fond et la forme comptent autant. Puisque l’Æ affiche sa différence autant aller chercher une différence affirmée et en cela, je vois un réel intérêt à lire des Æ qui sortent des sentiers battus par rapport à l’édition traditionnelle (même si les ME s’ouvrent de plus en plus à la singularité également, le dernier prix Goncourt en est, je crois, une bonne illustration) et forcément par rapport à une forme de littérature que je qualifierai de “commerciale” sans que cela soit péjoratif (je lis moi-même des “champions” des ventes de livres), simplement je pense que beaucoup d’auteurs Æ sont sincèrement et profondément plus animés par la volonté d’être lus, de faire connaître leur univers plutôt que d’accumuler massivement les ventes. Je vois souvent sur Twitter des auteurs parler du nombre de leurs “lecteurs” et non du nombre de leurs “ventes”. Personne n’est dupe, dans les publications des ME il y a logiquement beaucoup d’appelés et peu d’élus, si certains Æ rêvent d’être publiés un jour en ME chacun sait que ce n’est pas simple et encore moins depuis la crise sanitaire, pendant les confinements successifs de nombreux Français se sont lancés dans l’écriture. Dans ce contexte, l’Æ peut être une véritable solution alternative pour se donner une chance de se faire connaître et d’être lu. Cependant, j’ai vu quelques exemples d’auteurs qui ont connu l’édition via les ME et ont choisi de se tourner vers l’Æ soit par déception soit par simple volonté de liberté. Je dirai que peu importent les raisons qui poussent vers l’Æ, l’important est que l’on casse les clichés, il faut arrêter de voir l’Æ comme le “déchet” de l’édition classique. D’ailleurs à l’inverse, il peut parfois nous arriver de trouver un roman édité en ME extrêmement mauvais et s’étonner qu’il ait pu être publié !

Je pars du principe que même si un ouvrage présente des faiblesses sur le fond ou sur le style (quand il s’agit des 2, je zappe évidemment !) s’il se dégage quelque chose de fort dans l’inspiration ou si le style est singulier, l’auteur mérite d’être encouragé, et c’est en écrivant et en étant lu qu’il progressera, il faut lui laisser cette chance. Les RS ont cet avantage qu’ils nous permettent de dialoguer en direct avec les auteurs et de leur faire part de nos ressentis de lecture, je crois que ce retour est éminemment important pour les auteurs. J’ai certes lu quelques ouvrages de moindre qualité en Æ dont je ne parlerai pas, cependant j’ai acquis la conviction que l’Æ regorge de très nombreuses pépites et il faut que cela se sache !

Je tiens à préciser que je n’ai pas l’habitude de me “livrer” de cette façon, ceux qui me côtoient depuis un an sur Twitter en seront certainement étonnés, il faut y voir là encore un acte “militant” à des fins de “démonstration” pour ceux qui pensent que l’Æ est un mode d’édition de “sous-niveau” et que les lecteurs de l’Æ sont peut-être des gens qui ne lisent habituellement que les magazines télé (rires !), le message que je veux faire passer est que l’on peut avoir une “culture littéraire”, si ce n’est de haut niveau au moins d’un niveau allant au-delà des romans imposés par le système scolaire et dans des genres relativement variés… et défendre l’autoédition !


Bravo et merci à tous les cinq d'avoir répondu à mes questions et participer à cette journée de l'autoédition !






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