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  • Photo du rédacteurLaure Gombault romancière

Mon roman méconnu est celui que je préfère.

J'ai reçu il y a quelques jours un commentaire sensible de Mourad, un lecteur de Bordeaux, sur mon roman Louise sous emprise, que je salue chaleureusement en passant. Ce fidèle lecteur, instagrameur, a gentiment pris le temps de m'envoyer sur un fichier audio les raisons pour lesquelles il a aimé mon livre. C'est suffisamment rare pour que je le précise. En tant qu'auteur ou autrice, nous avons rarement des retours explicites, des commentaires argumentés. Mourad m'a permis de revenir sur les enjeux de ce roman, et je me suis rappelée que ce livre a été jusqu'à présent mon plus grand plaisir d'écriture. J'y ai mis beaucoup de cœur et l'émotion ne m'a jamais lâchée pendant le temps de sa création. Pourquoi ?

D'abord, j'ai aimé Louise, la protagoniste, car elle assume sa fragilité, elle tombe sous l'emprise d'un homme toxique qui prépare un attentat, ( elle s'en doute mais le dénie ), et plus tard, à la faveur d'un évènement ( je ne peux pas tout dévoiler ), elle cherchera à se reconstruire jusqu' au sacrifice d'un autre amour. Ensuite, j'ai aimé que l'histoire s'installe entre deux cultures, entre l'orient et l'occident, parce que moi même je viens de là, un grand-père arménien de Turquie, francophile et son profond attachement à la France, son pays d'adoption. Darius, et Aram, les deux hommes de cette intrigue, sont des perses (mes fils ont des origines iraniennes), chacun d'eux s'attachent à des loyautés dues à leur origine. Darius va rencontrer Louise, c'est le frère d'Aram, le terroriste. Il cherche à dissuader ses desseins diaboliques. Louise et Darius tenteront de se reconstruire à cause et sans doute grâce à cet homme et frère, perdu dans des utopies destructrices. J'ai essayé de ne juger aucun d'eux, comme me l'a fait remarquer Mourad. Chacun se débat dans ses contradictions. Cette histoire est une histoire de résilience et la fin donne à voir l'humanité de Louise et celle d' Anousheh, la femme de Darius. Elles prendront une décision à laquelle on ne s'attend pas. L'émotion, je crois, est bien réelle ( mon mari a pleuré ! ).

Etrangement, ce livre, parmi mes 4 romans, est celui qui a été le moins lu, alors que de mon point de vue, il est le plus abouti. Merci à Mourad de m'avoir permis de m'y arrêter, de me donner l'occasion de revenir à ce projet d'écriture d' il y a deux ans. Il a reçu aussi une belle critique de la blogueuse et critique littéraire Catherine Perrin dans son blog dequoilire.com. Il est vrai que je n'ai pas beaucoup promu ce livre contrairement à mon roman Les Interdites, qui lui, a reçu un succès d'estime. Aussi, j'avais envie de lui rendre ses lettres de noblesse.



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